Seul J.-M. Blanquer se félicite d’une revalorisation « historique » aujourd’hui limitée aux 400 millions du budget 2021. Chacun mesure en regardant sa fiche de paye que des mots ne font pas un plan.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même ; voilà un adage qu’illustrent bien les conclusions du Grenelle de l’Éducation. Rédigé par des autorités se voulant indépendantes, le document fait pourtant l’apologie des obsessions de J.-M. Blanquer. La faiblesse des rémunérations est reconnue mais les seules réponses apportées se résument à des primes et du travail supplémentaire, notamment le remplacement à l’interne qui date… de De Robien. Voilà qui va rendre nos métiers très attractifs ! Toute la phraséologie employée traduit la volonté de mettre en place le couple autonomie/mérite, qui constitue le socle des réformes du ministre. Au détour, on sent poindre l’esprit de revanche et la volonté de revenir sur les conquêtes du précédent quinquennat comme le protocole sur les carrières qui acte, entre autres, la hors-classe comme débouché de carrière pour toutes et tous. Aux mesures collectives se substitue le « mérite » dont nul ne sait comment et par qui il sera mesuré.
Pendant ce temps, l’attractivité des concours du second degré ne cesse de diminuer, les AED et AESH sont exclus de toute revalorisation, les contractuels attendent un plan de titularisation et le gouvernement mégote sur la prime d’équipement. Seul J.-M. Blanquer se félicite d’une revalorisation « historique » aujourd’hui limitée aux 400 millions du budget 2021. Chacun mesure en regardant sa fiche de paye que des mots ne font pas un plan.